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1 -  Perception des risques


«La sensation de risque est un phénomène très subjectif, voire irrationnel, lié à la façon dont un individu perçoit une situation dans son environnement ; elle dépend pour une bonne part de son capital culturel et de ses intérêts. Ces perceptions sont naturellement différentes d'un individu à l’autre".

Il existe un décalage d'appréciations entre les dirigeants et les employés, ces derniers ayant la vision quotidienne du terrain.

« Différents facteurs entravent la perception collective d'une situation : des raisonnements fallacieux, des sophismes, des biais cognitifs (illusion...) qui, selon les cas, peuvent être conscients ou inconscients.

« Pour que la perception du risque ne soit pas entravée par ces phénomènes, il est tout à fait souhaitable que l'entreprise mette en place un dispositif de veille, de manière à détecter les signaux faibles le plus tôt possible. La perception du risque porte dans un premier temps essentiellement sur les facteurs de risque (ou périls). Le dispositif de veille doit prévoir un partage des signaux perçus pour en valider les traits principaux".







 2 -  Identification des risques


 

« Il est nécessaire d’identifier le risque ; parmi les signaux faibles détectés, il importe de reconnaître ceux qui contiennent des risques importants.
Ceci nécessite la mise en place d'un dispositif d'intelligence économique coordonnée, afin de procéder à une analyse fouillée des signaux faibles.

« Le risque ou « situation à risques » découle de l'existence d'un danger (facteur de risque ou péril) et de la présence de l'homme dans la zone de danger (objet du risque).

« Lors de la phase d'identification des risques, on portera l'attention non seulement sur les causes (facteurs de risque ou périls), mais aussi sur les objets de risque, les ressources de l'entreprise potentiellement concernées par ces facteurs de risque, en regardant les criticités associées.

« La criticité dépend de la probabilité qu'un facteur de risque survienne, (présence dans une zone dangereuse, en contact avec le phénomène dangereux, ou soumis à l'événement dangereux).
« Ce dernier paramètre est lui-même fonction de plusieurs facteurs propres au système travail, soit l'individu (sa formation, son expérience, ses connaissances, …), ses tâches (ou ses fonctions, son besoin d'accès dans la zone dangereuse), le milieu de travail (l'environnement) et la matière utilisée pour accomplir le travail (outils, matière première, …).

« Les risques qui engagent la responsabilité civile ou pénale de l'entreprise feront aussi l'objet d'une identification particulière, prenant en compte les aspects juridiques.









 


3 -  Évaluation des risques


« Dans cette phase d'évaluation, on prend en compte l'ensemble des paramètres de la vulnérabilité : causes (facteurs de risques ou périls), objets de risque (les organisations ou ressources à risque), et conséquences avec leurs gravités potentielles.

Les experts en gestion des risques ont développé une méthode d'évaluation appelée "fréquence - gravité" qui consiste à calculer un poids du risque à partir de plusieurs critères. Ils varient selon experts et méthodes, mais on retrouve généralement la fréquence du risque quantifiant la probabilité que le risque devienne réalité, la gravité de la conséquence et la maîtrise par les personnes concernées des risques dans le domaine ; ils sont généralement évalués de 1 à 4.










 


4 - Gestion du risque


« Elle vise à en réduire les différentes formes ou sources. Dès que l'on a évalué les plus fortes vulnérabilités, on connaît mieux les causes, les objets de risque, et les conséquences pour ces vulnérabilités.

Il existe diverses stratégies pour traiter les risques :



« La prévention consiste à diminuer la probabilité d'occurrence du risque en diminuant ou supprimant certains des facteurs de risque. La prévention est souvent la meilleure stratégie pour ses ressources propres. Par exemple, former son personnel aux risques professionnels, choisir une méthode de fabrication sécurisée.

« Les actions correctives visent à diminuer l'effet du risque lorsque celui-ci intervient. Par exemple, un harnais de protection sur un échafaudage n'a aucun effet sur les risques de chute, mais diminue fortement (voire supprime complètement) les traumatismes causés par la chute.

 " Minimiser l'impact est souvent une stratégie efficace lorsque l'on ne peut agir sur le facteur de risque lui-même, mais que l'on peut agir sur ses conséquences.

« Le palliatif, ou changement de périmètre, consiste en quelque sorte à "profiter de l'occurrence du risque", non pas pour en diminuer la probabilité ou les conséquences, mais en utilisant à son profit l'événement. C'est le cas typique de l'assurance, qui n'empêche ni l'accident, ni votre maison de brûler, mais qui vous propose un "dédommagement" pour le préjudice subi ».


Bien entendu, il est inconcevable d'envisager se prémunir contre tous les risques inhérents à la conduite d'un projet complexe, ou non.

Il est toutefois indispensable de procéder à une étude complète et raisonnée des risques potentiels plus ou moins prévisibles afin de dépasser le stade des croyances fondées ou non.

Une analyse de risques rigoureuse est une bonne garantie de réussite du projet.